Les trois fours métallurgiques fouillés datent des deux derniers siècles av. J.-C. Ils ont servi tous les 3 plusieurs fois et les fourneaux ont été renforcés à chaque fonte, de 204 av. J.-C. à 02 av.J.-C. Les artisans du métal enfournaient du charbon de bois par le haut de la tour d’argile pendant une bonne partie des trente d’heures de cuisson régulière. Seule la porte en argile qui maintenait la coulée était cassée à la fin, chaque fois, pour récupérer la masse de fer en fusion et les scories issues de la chauffe. Les scories s’écoulaient parfois sous forme compacte comme de la lave liquéfiée avant la fin de l’opération à une température un peu plus basse que les 1 200 °C nécessaires. La responsable de la fouille, l’archéologue Argitxu Beyrie est intervenue avec son équipe avant l’urbanisation programmée qui se développe actuellement dans ce secteur. Elle a participé ensuite à sa valorisation. Aujourd’hui, un chemin d’interprétation mène de la mairie au site conservé et valorisé par un aménagement paysagé mais invisible directement étant donné sa fragilité. En scannant des codes-barres avec son smartphone, le public a la possibilité d’avoir accès à des interviews d’archéologues spécialistes de cette période. L’effort de la municipalité de Mignaloux-Beauvoir a été accompagné par les fonds de SOREGIES Patrimoine.

Le département de la Vienne  (20 %), et l’État (30 %) ont contribué à cette réalisation au côté de la commune.