A la sortie d’Availles-Limouzine, sur la route départementale 8, en direction du Vigeant et face au lieu-dit Les Grands Moulins, se dresse en haut d’un coteau rocheux, un bloc de pierre, planté là depuis plus de 4.000 ans, au temps des tombeaux de la fin de la Préhistoire, les tumulus du Néolithique atlantique. Ce menhir se dénomme la pierre des fées, La Pierre Fade en occitan. Rappelons que les menhirs restent encore souvent des monuments énigmatiques malgré des travaux archéologiques de plus en plus précis.
Aussi appelé Pierre autel, ce qui renvoie à des pratiques religieuses, la pierre Fade est l’objet de diverses légendes. On prétend par exemple que le menhir a été transporté par sainte Madeleine. D’autres pensent que c’est le diable ou encore des fées, d’où le nom de pierre fade, qui auraient amené ce monolithe jusqu’ici. L’auteur du Voyage à Availles, en 1910, y voit un lieu de rites mystérieux du culte druidique. Une rigole d’écoulement sur le dessus de la pierre fait penser à une pierre de sacrifice. L’énigme reste entière.
Pour accéder à ce monument historique classé, on emprunte un escalier. Vétuste, il était devenu impraticable. La municipalité a décidé de le sécuriser pour redonner aux visiteurs l’envie de monter jusqu’à ce superbe point de vue sur la Vienne et la campagne environnante
Pour cette sécurisation, la commune a reçu le concours de la Fondation Sorégies Patrimoine.